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jimmy de baffoussam

15 novembre 2006

mon pote jean paul

Cameroun : le gombo ou les musiciens de passage.   Jean Paul Sila  a 42 ans, « déjà » dit-il, « j’aimerais bien en avoir encore 22… » Il est né à Bayangam, dans une famille polygame, son père était notable dans son village, c'est-à-dire qu’il assistait le chef dans la gestion de la chefferie, un travail certes honorable, mais qui ne procure aucune ressource pour la famille. Encore davantage à cette époque, le chef est tout puissant et ses notables sont exclusivement à son service. A l’âge de 4 ans, Jean-Paul attrape la polio, il perd l’usage de ses jambes et son corps n’est plus celui d’un enfant comme les autres, pour se déplacer il devra désormais apprendre à ramper. Un appareillage aurait pu être possible à la condition de subir une opération du dos en Europe, ce qui est totalement impossible pour une famille qui vit exclusivement des ressources de ses cultures. Jean-Paul va malgré tout réussir à entrer à l’école maternelle à l’âge de 10 ans, et pour trois ans. Ensuite, il devra rentrer chez lui, l’école primaire est trop éloignée, il lui faudra encore attendre un peu pour pouvoir utiliser le pousse-pousse de son père, quand celui-ci consent à lui prêter. Il va directement intégrer le cours moyen, et en 1978, il réussit brillamment, l’équivalent camerounais du certificat d’études de chez nous. Nouvelle difficulté, admis en  en 6°, il faut aller vivre en ville, il s’installe chez une de ses soeurs, dans le ghetto, mais sans fauteuil roulant, impossible d’en franchir les chemins pour « atteindre le goudron », commence donc une période d’errance, une vie « d’enfant des rues », les nuits dans les épaves de voiture « où j’avais peur de tout, même de ma respiration ». Dans cette vie là, pas d’alternative, « le grand Mal règne, noyant le petit Bien ». « J’ai commencé à faire du théâtre pour essayer de m’en sortir, mais au fond de moi c’est la musique qui dormait, quand j’ai entendu Alpha Blondy chanter j’ai su que ma voie était là. J’aimais bien Bob Marley, mais je ne comprenais pas l’anglais, les valeurs véhiculées par cette musique sont universelles. Je me bats contre l’injustice sous toutes ses formes, je souhaite plus que tout, que les hommes apprennent à se saluer sans regarder la couleur de leur peau, et quelque soit leur handicap ». Aujourd’hui Jean-Paul est chanteur de passage dans les cabarets qui acceptent qu’il y chante. Dans ce cas, ce sont les clients qui le paient en lui donnant des pourboires pendant le spectacle, un salaire fluctuant et qu’il doit partager avec les « artistes maison », les musiciens qui l’accompagnent. C’est le gombo. Ses désirs les plus chers pour se sortir vraiment du ghetto, avec lequel il n’a malgré tout pas encore fini de lutter, sortir une maquette pour travailler avec un producteur qui accepterait de l’aider à réaliser un album musical. Pour cela il faut l’équivalent de 500 de nos euros, une somme que l’on ne gagne pas avec le gombo…. Autre souhait, sortir de l’isolement, établir des contacts avec des gens partout dans le monde, connaître d’autres personnes handicapées, des associations, plus simplement des personnes qui partagent ses valeurs, pouvoir communiquer. « Je n’aime pas montrer mon vrai visage, je n’ai rien à faire de la pitié. Ce qui importe avant tout c’est l’Amitié et le respect ». Alors de vous à moi, un petit secret, l’anniversaire de Jean-Paul c’est le 15 Novembre….. Contact : JP Bonheur Tel : 0023 636 55 57 tn_1tn
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11 novembre 2006

moi jimmy

salut moi c'est jimmy, je suis intervenant dans une école à baffoussam au cameroun et le soir je suis musicien ma premiere passion est la musique je vais profiter de ce blog pour vous faire partager ma musique ainsi que la vie africaine qui malheureusement est mal connue du reste du monde jimmy_se_voit_de_ja__dans_le_TGV
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jimmy de baffoussam
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